samedi 27 janvier 2018

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Chronique: La jeune fille à la perle

Que dire de ce roman de Tracy Chevalier.....

Je vais d'abord commencer par la manière que j'ai eu de le lire.
La petite épaisseur des 313 pages de ce roman m'a fait penser que cela serait une lecture assez rapide. Que la digestion du roman le serais aussi.
J'ai eu tout faux.
Je me suis vue interrompre la lecture de La jeune fille à la perle par deux fois pour lire deux ebooks bien plus légers et abordables.
Il est venu un moment où je me suis demandée si je n'allais pas mettre 6 mois à aller au bout du livre. Quand à la chronique, cela fait 3 semaines que je m'invective à ne serais ce que commencer la pose quelques mots. D'ici que je finalise ce post je suis presque sure que la fin 2017, voire le début 2018 sera là.
Bref, je patine.

Quand au contenu......
Ce n'est pas que le l'histoire soit ennuyeuse, complexe ou rébarbative.
Pas du tout.
Elle est plutôt intéressante, simple et addictive; je voulais vraiment savoir ce qui allait se passer dans les pages suivantes.
Mais cette histoire et la psychologie de Griet, notre héroïne, est pour moi particulièrement dense. Plus d'une fois Griet m'a perdue, je me suis demandée pourquoi elle agissait ou réagissait de telle manière. Pourtant, l'action est simple, les personnages sont assez peu nombreux - on est pas dans Game of thrones -  et le déroulé de l'intrigue bien ancrée dans le réel.
Griet agit de manière très pragmatique, et j'imagine que pour son époque et pour des personnes de sa condition c'est très normal.
Le champs lexical de l'attraction, du désir est souvent absent de cette prose. Tout passe par la peinture du tableau, la confection des couleurs, la pose du point de vue. C'est l'art qui est vecteur des sentiments de Griet pour son maître.

Le livre tourne autour de ça: l'art que Griet découvre comme une longue danse érotique jusqu'à l'acte final.
Une fois le spectacle terminé, Griet revient à son pragmatisme et à la vie ordinaire, avec de l'amour mais non réciproque, avec de l'ennui et des contraintes.
Avec du travail qui abîme les mains, avec les quand dira-t-on du marché, avec des nuances de gris à la place de magnifiques couleurs.

dimanche 5 novembre 2017

Chronique de film: La Tour Sombre


J'ai enfin vu l'adaptation en film de La Tour Sombre.
Qu'en avez vous pensé?

Pour ma part je trouve ce film assez étrange. Les éléments de base sont bien posés: le Pistolero, Jake et ses hallucinations, l'homme en noir, le passage vers les autres mondes.....
Mais ensuite l'histoire part sur tout à fait autre chose que le roman.
Aucune mention d'Eddie, Suzanna ou Ote, pas Blaine le Mono, pas de jumeaux kidnappés ou de crabes sur une plage.

Finalement, le film débute comme le roman pour ensuite se terminer comme il le souhaite. Cela n'est pas vraiment une adaptation de livre, ni un film original basé sur une mythologie.
C'est entre les deux. Entre Deux Mondes.

J'ai par contre adoré Idris Elba et Matthew McConaughey, respectivement dans les rôles de Rolland Deschain et de l'homme en noir.
Roland a été retranscris sur écran exactement comme je l'imaginais: dur, droit, fort, obstiné, héroïque et égoïste. L'intensité qu'Idris Elba a donné au personnage de Roland m'a immédiatement happée et fascinée. C'est une grande et belle interprétation du Pitolero.
L'homme en noir a été encore plus effrayant que ce que j'ai pu ressentir dans les romans. Il représente bien notre pire cauchemar, un homme capable de briser n'importe quel être humain d'un claquement de doigts. La présence et le talent de Matthew McConaughey m'ont aussi accrochée et m'on fait prendre conscience de toute la dimension maléfique de l'homme en noir.

Pour conclure, je dirais que ce film est un bon divertissement grâce à Rolland et à l'homme en noir.
Il ne faut pas s'attendre à l'histoire de Stephen King pour ne pas être déçu et pour profiter du spectacle.


mardi 26 septembre 2017

Chronique : La Revanche de l'épouvanteur

Commencée avec L'apprenti épouvanteur en 2005 (traduction française), cette série s'achève cette année avec La revanche de l'épouvanteur.

L'épouvanteur du village de Chippenden, dans le Comté, a pris un nouvel apprenti: Thomas Ward. C'est à travers ses yeux que nous allons suivre son apprentissage, apprendre à utiliser la limaille de fer, le sel et le maniement du bâton afin de lutter contre le Mal.


J'ai eu plaisir à suivre les aventures de Tom Ward, le voir se transformer d'un petit garçon efflanqué et malhabile au jeune homme qui prend la relève de son maître John Grégory pour combattre l'Obscur.

Bien que cela soit une série "jeunesse", le récit qui était simple direct et assez peu détaillé lors du 1er tome, est devenu une histoire complexe avec de belles ramifications, de superbes personnages secondaires - mais sont il vraiment des personnages secondaires? - et un monde fouillé, travaillé où je suis heureuse de revenir à chaque nouveau tome.

Les sentiments et les ressentis des personnages, bien que plus présents dans ce livre, restent relativement peu développés et la part belle est toujours faite à l'action, aux faits et aux mouvements.
Si vous aimez les grands questionnements intérieurs, vous en serez pour vos frais.
Chez les épouvanteurs, un dilemme est vite tranché, et nos combattants n'ont pas le loisir de s'épancher trop longtemps sur leur pertes ou de se lamenter sur leur sort.

Le côté mystique est toujours bien présent et fait plaisir à lire: des sorcières pernicieuses, un gobelin, des mages, des skelts, des pouces tranchés.... et le Malin.
La diversité des ennemis de Tom est nettement moins présente que dans le tome précédent; il est vrai cependant vrai q'un sommet avait été atteint lors de la bataille contre le Mal en Grèce.
Ce combat là prend une forme différente et se concentre sur le Mal et ses plus fidèles.

J'ai aussi apprécié que Joseph Delaney étende toujours la zone de gris: Tom Ward et John Grégory ne sont pas des chevaliers sans tâches.
Leur proximité avec les serviteurs de l'Obscur qu'ils sont sensés combattre comme la sorcière Alice, la tueuse Grimalkin ou le gobelin Kratch souligne à quel point ils ont besoin les uns des autres pour survivre.
Cette ambiguïté reflète bien le cours de la vie et les choix plus ou moins bons que nous devons faire et avec lesquels notre morale doit s'arranger.

En conclusion, il s'agit comme pour chaque tome de la série de l'épouvanteur d'une lecture simple, agréable et dépaysante.

PS:
Je suis impatiente de lire la suite de l'histoire de Tom Ward, qui sera déclinée - pour l'instant - dans une trilogie.
Prochain tome à paraître en Novembre 2017.




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